24.6.07
Mise en sommeil de ce blog
Il faut bien reconnaître que le combat pour la liberté sociale reste extrêmement difficile, tant pour les salariés que pour les indépendants (si l'un d'entre eux a réussi à quitter le Moloch de l'insécurité asociale sans encombre, qu'il me fasse signe, je lui ouvre mon blog). Les progrès sont très lents, et je doute que les mois et les années qui viennent apportent du nouveau, rien n'étant plus semblable au socialisme de gauche que le socialisme de non-rupture de droite que pratique le pouvoir actuel.
Je reprendrai la parole uniquement si des changements appréciables survenaient. D'ici-là, bon vent à tous.
Et n'oubliez pas que la Sécurité sociale nuit gravement tant aux libertés individuelles qu'à votre porte-monnaie...
22.6.07
Bouclier fiscal, protection nulle : merci Sarko !
21.6.07
Comment baisser les charges sociales...
Les diverses combines que j'avais évoquées la semaine dernière (la fin de l'URSSAF) sont utilisées par de nombreuses sociétés, y compris la très honorable et très déficitaire (et très monopolistique) SNCF : la SNCF offre des retraites dorées à l'étranger.
Tout commence en 2002 lorsque SNCF International, filiale de la SNCF qui commercialise le savoir-faire français auprès des compagnies ferroviaires étrangères, éprouve des difficultés pour trouver d'anciens agents prêts à s'expatrier. Elle envoie alors deux cheminots sur l'île de Man afin d'y créer une société offshore, Rail Road Consultants Ldt. Cette « société de portage de droit britannique » est chargée d'embaucher et de rémunérer les collaborateurs que la SNCF dépêche à l'étranger. L'entreprise publique justifie ce recours à des retraités par la forte hausse du transport de voyageurs en France qui la contraint à conserver tous ses agents actifs sur le territoire.
Ce système présente plusieurs avantages. « L'utilisation d'une telle société de portage permet de baisser les charges patronales de cinq points », explique un rapport réalisé par la direction de l'audit et des risques de la SNCF.
Libéralisme de connivence ?
Moi aussi j'avais cru par le passé que Francis Mer ou JP Raffarin étaient libéraux, et on sait bien ce qu'il en a été. Mais l'étatisme à la française contamine tous ceux qui vont y faire trempette et sa version sarkozyste aura le même effet.
"Je ne suis ni Thatcher ni Reagan" avait averti l'ex-candidat, nouveau Prince. Avec toutes les "réformes" stupides qui s'annoncent (TVA sociale comprise), on va finir par s'en rendre compte...

19.6.07
18.6.07
La légende de la SS, suite
16.6.07
Micmac à Sarcelles
15.6.07
La TVA sociale : une vraie mauvaise idée
Le premier plombier venu vous le dira : changer la tuyauterie de la maison ne fera pas arriver plus d'eau dans les tuyaux. La baisse des charges sociales sera simplement compensée par une hausse des prix. Le seul intérêt pour le gouvernement serait d'afficher de bons chiffres du commerce extérieur, comme le voisin allemand, ce qui n'a aucun intérêt d'un point de vue économique, sinon de "faire bien" dans le tableau.
Avec la TVA sociale, le salarié est davantage volé : on réduit le salaire complet (net + cotisations salariales et patronales) qu'il serait en droit de toucher, et on augmente artificiellement le prix des biens qu'il consomme.
Alain Madelin le disait récemment : "j'ai offert un prix d'un million d'euros à toute personne qui me montrera un produit importé qui paie une taxe. Seuls les consommateurs paient des taxes, ce qui n'est pas du tout la même chose. Et ce n'est pas le méchant Chinois qui paie la taxe, c'est le gentil Français".
On ne peut que rester atterré devant l'ignorance économique d'une classe dirigeante qui en est restée aux vieilles recettes antilibérales et protectionnistes, faute de volonté réelle de soigner le pays du cancer ultraétatique qui le ronge depuis des décennies.
14.6.07
13.6.07
La fin de l'URSSaf (URSS annexe française) s'approche à toute vitesse
Après quelques recherches, vous trouvez une société en Europe qui offre un poste en télétravail (vous n'avez pas non plus envie de vous expatrier). Vous signez un contrat avec elle, et elle vous paie un salaire tous les mois. Elle ne paie pas de charges sociales pour vous en France : ces charges étant en fait un complément du salaire, vous avez pris le soin de négocier auparavant votre salaire en tenant compte de l'assurance santé qu'il vous faudra payer de votre poche ainsi qu'un placement pour une retraite par capitalisation.
Que peut l'URSSAF contre ça ? Rien. La société n'étant pas soumise au droit français, l'URSSAF peut difficilement mener une quelconque action hors du village gaulois (dont le poisson n'est pas frais, ni l'assurance tous risques). La société doit-elle payer des charges dans son pays de rattachement ? Je n'en suis même pas sûre. A la limite, le contrat pourra avoir été conçu davantage comme un contrat de prestation qu'un contrat d'embauche, ce qui la décharge de toute charge sociale chez elle. De toute façon, les règles européennes de libre-échange exigent qu'une société ne soit pas pénalisée par le simple fait d'embaucher un étranger communautaire plutôt qu'un national.
Cela n'est bien sûr pas réservé qu'aux informaticiens. Tous les types d'emploi salariés sont concernés. Le dernier article de Claude Reichman mentionne un restaurateur qui employait en toute légalité une serveuse salariée d'une société étrangère, et la plainte de l'URSSAF pour "travail dissimulé" n'a pas abouti. On peut alors facilement imaginer des montages de société qui permettent d'éviter complètement la sinistre URSSAF et ses sbires. Ce n'est même pas théorique, je connais des gens qui le font déjà. J'en parlais l'an dernier à l'époque où Doudou Fillias faisait des siennes : Edouard Fillias sur la SS (une erreur possible de ma part était que j'imaginais que leur compte en banque, à ces transfuges, était à l'étranger, de façon qu'ils ne paient pas d'impôt en France - c'est bien sûr possible, mais plus délicat, car illégal, pour quelqu'un qui réside en France).
Le schéma, pour résumer, est donc le suivant : le client final, une société (en France) paye ses factures à une société étrangère, qui salarie le travailleur (en France) qui a donc quitté la Sécu (veinard !).
Une variante plus simple : votre employeur est à l'étranger, et vous travaillez directement pour lui (télétravail).
Une variante plus compliquée (celle de mon article de juillet 2006) : le client final, une société (en France) paye ses factures à une autre société en France (une société de service), qui paye ses factures à une société étrangère, qui salarie le travailleur (en France).
C'est un des rares bons côtés de l'Europe, la libre circulation : ce serait bête de ne pas en (ab)user !
12.6.07
La légende rose de la Sécurité sociale française (seconde partie)
La légende rose de la Sécurité sociale française.
Mythe 8 : les taux de remboursement de la Sécurité sociale sont excellents.
La réalité : ils sont parmi les plus bas d’Europe.
Il est notoire que l’optique et les soins dentaires sont très mal remboursés (quelques euros pour les lunettes ou les lentilles). Le taux de remboursement moyen des médicaments est un des plus bas d’Europe : 54%, contre 65% en Italie, 71% en Suède, et 90% au Royaume-Uni. Il en est de même pour les soins médicaux et les soins hospitaliers[1].
L’impact est d’autant plus important que les dépenses de santé représentent en France 9,5% du PIB, en tête des pays européens (avec l’Allemagne). On est bien loin de l’ambition d’origine de la SS qui était de rembourser les frais médicaux à 80%. Un des arguments de défense de la SS est que le progrès technique (médical) entraînerait une augmentation des coûts, contre-vérité manifeste.
Mythe 9 : l’employeur paye une partie des cotisations sociales, ce qui est un avantage appréciable pour le salarié.
La réalité : les cotisations sociales, tant salariales que patronales, font partie du salaire.
Les cotisations sociales sont séparées fictivement en cotisations salariales et cotisations patronales. En réalité, les cotisations patronales n’appartiennent pas au patron, elles font partie des avantages et appartiennent donc au salarié. C’est un point confirmé par la législation européenne, qui définit une rémunération comme étant « le salaire ou traitement ordinaire de base ou minimum, et tous autres avantages payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l'employeur au travailleur en raison de l'emploi de ce dernier. » (point 2 de l’article 141, ex article 119, du traité d’Amsterdam).
Le salarié serait largement gagnant à toucher son salaire complet et à s’assurer librement par lui-même. Le fait que ce soit le patron (en fait la SS) qui décide à sa place ressortit d’un paternalisme digne du XIXe siècle (« si on les laisse libres, ils ne s’assureront pas », « si on leur donne leur salaire complet, ils vont aller tout dépenser au bistrot »). Etonnamment, on estime que le salarié est assez responsable pour aller voter et décider ainsi de l’avenir de son pays, mais pas pour adhérer de lui-même à une assurance !
Mythe 10 : le fameux « trou » de la Sécurité sociale est un faux problème : il existe depuis des décennies et on ne s’en porte pas plus mal.
La réalité : le choix politique a été de vivre à crédit en reportant sur les générations futures la charge du remboursement des déficits (car le trou correspond à une dette auprès de créanciers français et internationaux qu’il faudra bien rembourser).
Dès 1952, la Cour des Comptes fustige (dans un rapport secret) la « dérive des dépenses maladies ». L’assurance maladie française, c’est 21 réformes (toutes inefficaces), une dette gérée par la CADES de plus de 100 milliards d’€, des déficits de plusieurs milliards d’€ chaque année (par exemple 16 milliards en 2005, et en 2007 on espère « seulement » 8 milliards).
La Sécurité sociale vit sur le mythe que les ressources collectives sont illimitées. Le « trou » (qui est géré par une mécanique élaborée de « blanchiment de la dette »[2]) ne se transforme pas pour le moment en gouffre irréversible tant que les créanciers gardent un minimum de confiance. Des pays moins lourdement endettés que la France ont souvent été sévèrement sanctionnés (voir le cas de l’Argentine en 2001).
Mythe 11 : il est plus économique d’avoir en France une caisse unique plutôt que de multiples assurances privées. Il y a des économies d’échelle, il n’y a pas de frais de publicité, pas d’impôt, etc.
La réalité : monopole ne signifie pas économie ! Pourquoi l’assurance maladie de la SS est-elle plus chère qu’une assurance santé privée ?
Une caisse unique à adhésion forcée présente tous les inconvénients du monopole : inefficacité, prix excessifs faute de concurrence, files d’attente, irresponsabilité, etc.
Ses coûts de gestion (les chiffres fournis varient entre 3% et 8%) contre 15% pour le privé. ne tiennent pas compte, outre tous les inconvénients intrinsèques du monopole, des gaspillages, de la désorganisation, des effectifs pléthoriques, des détournements (tous les mois la presse sort des affaires de fraude portant parfois sur des dizaines de millions d’€).
Un petit pourcentage d’une somme colossale reste une somme colossale. Ce ne sont pas les frais de gestion qui importent, mais bien ce que l’ensemble du dispositif coûte à chacun et lui rapporte. Et là, les chiffres sont éloquents.
Mythe 12 : en matière d’assurance maladie, il n’existe pas d’offre alternative à celle de la Sécurité sociale.
La réalité : ne pas confondre monopole de droit et monopole de fait !
De même qu’avant la SS existaient des « sociétés de secours mutuel » et des assurances sociales, il existe aujourd’hui des mutuelles et des assurances privées qui font de l’assurance santé. Le monopole forcé n’est en rien un monopole « naturel ».
Mythe 13 : la Sécurité sociale doit être considérée simplement comme une assurance.
La réalité : elle en a le nom, elle y ressemble, mais ce n’en est pas une !
La Sécurité sociale assurance maladie n’est pas une assurance, car elle ignore volontairement le risque, et ceci dès l’origine (1945), ce qui rend impossible la mutualisation des risques qui est le fait de l’assurance (la distinction entre l’assurance maladie et l’assurance vieillesse n’est intervenue qu’en 1967 !). Avec la Sécurité sociale assurance maladie, il n’y a pas de prime (mais des prélèvements proportionnels au revenu, qui s’apparentent davantage à un impôt, il n’y a aucun rapport entre ce qu’on verse et ce qu’on reçoit), ni de contrat (c’est un arbitraire complet qui règne, au bon vouloir des fonctionnaires et des gestionnaires). Faute de prime et de contrat, on ne peut pas parler d’assurance.
Ce n’est pas qu’une question de définition ou de technique, on a là la raison profonde qui fait que la Sécurité sociale ne peut remplir son rôle (prétendu) d’assurance sociale. Elle se limite à être un système idéologique de redistribution. En général, les discussions autour de la Sécurité sociale ne se placent pas longtemps sur le terrain économique, assurantiel ou médical, elles tournent très vite à l’idéologie : pour ses adeptes, la Sécurité sociale est justifiée non parce qu’elle serait efficace, mais parce qu’elle est égalitaire.
Mythe 14 : la Sécurité sociale est indispensable, car les assurances privées ne peuvent pas prendre en charge les maladies graves, les patients âgés, l'hospitalisation, etc., elles ne peuvent assurer que les personnes sans risques majeurs. La santé est un domaine par nature non rentable.
La réalité : les assurances privées remboursent frais médicaux, hospitalisation, etc., à 100% des frais réels. Pour l'hospitalisation, il peut y avoir un plafond (par exemple 1500000€ par an chez un assureur tel que le danois IHI, ce qui fait que même avec des soins intensifs à 2000€/jour on est pris en charge).
Comme son nom l’indique, l’assurance maladie est d’abord une question d’assurance, une technique qui est maîtrisée depuis longtemps, alors que la Sécurité sociale ne fait pas de l’assurance, mais de la redistribution aveugle.
L’existence d’assurances privées plus efficaces et moins coûteuses démontre que la santé est un domaine rentable. Les opposants au système privé souhaitent en réalité condamner le profit pour perpétuer un système redistributif.
11.6.07
Bravo Sabine !
Et honte sur le Figaro, journal socialiste de droite, qui rebaptise Sabine en Nadine !
9.6.07
Suicide d'un patron : les crimes du collectivisme français, et de la racaille politicienne au pouvoir
9 juin 2007, 09h01 > Suicide de Pierre Jallatte, fondateur de l'entreprise de chaussures de sécurité Jallatte, menacée d'un plan de délocalisation.Ceci fait suite à la séquestration des dirigeants par les salariés, sous l'oeil complaisant des pouvoirs publics (qui ont demandé la suspension du plan social), des syndicats et des politiciens, qui tous se permettent de juger de ce qu'il conviendrait de faire à la place des propriétaires légitimes et légaux de l'entreprise. Dehors, les parasites criminels !
Bien sûr, "c'est la faute du pognon, des actionnaires qui veulent délocaliser". Jamais on ne met en cause la racaille qui nous gouverne et nous ponctionne à tel point qu'elle rend impossible la survie des entreprises. Continuez, lamentables moutons, à bêler bêtement, en ignorant la main de fer qui vous tond !!!
Un message de la mafia étatique pour le 10 et le 17 juin
Dessin extrait de South Park, série libertarienne, triviale, irrévérente et anti social-démocrate. L'épisode en question est "Douche and Turd" (je vous épargne la traduction du titre en français, n'étant pas portée sur la coprophilie).
8.6.07
7.6.07
La légende rose de la Sécurité sociale française (première partie)
La légende rose de la Sécurité sociale française.
Mythe 1 : la Sécurité sociale est un acquis social plébiscité par tous les Français.
La réalité : instaurée de façon autoritaire en octobre 1945 sous l’influence du parti communiste et des syndicats, destinée à remplacer les assurances sociales privées qui existaient auparavant (dont un certain nombre seront nationalisées), étendue progressivement à presque toute la population, elle n’a jamais été confirmée par le suffrage universel. Ce n’est donc en rien un « acquis social », et elle n’a jamais été plébiscitée par quiconque.
On peut parler en ce qui concerne la Sécurité sociale de « coup d’état », car les ordonnances de 1945 relèvent du non-droit (en mai 1946, la proposition de Constitution de la IVe République est rejetée par référendum ; il y a un « trou » constitutionnel sur la période 1945 - 1946). Un précédent avait été créé en 1941, par le régime de Pétain, qui détourne alors les provisions des assurances sociales vieillesse pour les donner aux "vieux travailleurs" : c'est l'origine des retraites par répartition, autre problème critique aujourd’hui.
Mythe 2 : la Sécurité sociale, c’est l’Etat.
La réalité : l’organisation de la Sécurité sociale est par construction indépendante de l’Etat. Le code de la Sécurité sociale est juxtaposé à la Constitution. Les Caisses, l’URSSAF sont de droit privé (comme des mutuelles qu’elles sont en réalité), avec mission de « service public ».
Il n’y a pas en France d’assurance maladie étatique comme dans certains pays. Une assurance maladie étatique aurait au moins l’avantage de fournir une couverture minimale dont les coûts seraient maîtrisés, tout en laissant par ailleurs le mutualisme et l’assurance privée se développer librement et couvrir la grande majorité des personnes.
Cependant, on peut parler d’étatisation rampante de l’assurance maladie durant ces dernières années. L'exécutif des Caisses est désigné par le gouvernement, les comptes de la Sécurité Sociale sont formatés par le Ministère avant d’être présentés au Parlement (censé exercer un contrôle), et la fixation des taux de cotisation échappe aux partenaires sociaux. L’Etat fixe le prix des médicaments, la rémunération des médecins, leur numerus clausus, décide de l’agrément des cliniques privées…
Il y a par ailleurs un grand nombre d'organismes de nature juridique différente mais dits « de sécurité sociale » : on compte plus de 1000 organismes différents (les caisses à elles seules comptant plus de 100000 employés), et même un « musée de l’assurance maladie » et un « Comité d'Histoire de la Sécurité Sociale », sans parler des « Haut Conseil pour l'Avenir de l'Assurance Maladie », « Haute autorité de santé », etc.
Mythe 3 : grâce à la Sécurité sociale, le système de santé français est un des meilleurs au monde.
La réalité : le système de santé n’a rien à voir avec la Sécurité sociale, qui n’a jamais soigné personne, et qui se contente de « gérer » des flux monétaires, en prélevant les uns et en indemnisant les autres. Le progrès technique en matière de médecine n’est pas de son fait, pas davantage la compétence du personnel médical.
Le système de santé français n'est pas le meilleur du monde (voir le scandale du sang contaminé dans les années 80[1], ou la canicule de 2003[2]), mais s'il était aussi mal en point que la branche maladie, et aussi fossilisé que l’organisation de la Sécurité sociale, on pourrait légitimement s'inquiéter. Il y a heureusement un système de santé privé plus efficace et moins coûteux que le public[3]. Les médecins (autres que ceux de l’hôpital public) ne sont pas des fonctionnaires, bien qu’ils soient de plus en plus prisonniers (volontaires) des contraintes que leur impose l’organisation de la SS (depuis 1971 le « conventionnement » les oblige à pratiquer les tarifs SS), tout comme les « assurés » assujettis.
Le système de santé français, en partie libéral, est de plus en plus menacé dans son ensemble par la SS, « assureur public », qui n’a pas d’autre moyen pour essayer de contrôler les dépenses que de limiter l’offre de soins en imposant réglementation sur réglementation (dossier médical personnel, dispositif de médecin traitant, parcours de soins, plafonds pour les dépenses de santé, ticket modérateur, CSG, CRDS, etc.). On peut d’ailleurs noter que ces contraintes ne sont pas conformes à l’ordonnance du 19 octobre 1945, qui énonçait le principe selon lequel le patient aurait le libre choix absolu du praticien, les honoraires de ce dernier étant fixés par entente directe avec le médecin.
Mythe 4 : la Sécurité sociale assurance maladie est universelle : tout le monde y a droit.
La réalité : ceux qui ne cotisent pas n’ont droit à rien.
En pratique, soit les non-cotisants ont suffisamment de moyens (diplomates, rentiers, inactifs…) et peuvent se payer une assurance privée à un prix intéressant (bien moins cher que ce que paie un assujetti à la SS) ; soit ils sont trop pauvres et peuvent bénéficier (sous certaines conditions et pour un certain temps) de la CMU (couverture maladie universelle) instaurée en 2000.
Une particularité de l’assurance maladie française est celle d’étendre sa couverture à ceux qu’on appelle les « ayants droit » du cotisant (les enfants, le conjoint), qui en bénéficient sans devoir cotiser en contrepartie (ce qui n’est pas le cas avec les assurances privées). Ce système faussement généreux fait donc payer à la collectivité les choix personnels des couples (j’ai le "droit" d'avoir des enfants, et la société "doit" s'occuper d'eux). Il explique une partie du déficit (pour un seul cotisant, il peut y avoir un grand nombre d’ayants droit).
Mythe 5 : cotiser est une façon de faire preuve de solidarité, cela permet à ceux qui n’ont pas les moyens d’être quand même couverts, grâce à la CMU.
La réalité : la CMU n’est pas prélevée sur les cotisations sociales.
Sans entrer dans une polémique sur la « solidarité obligatoire » (peut-on parler dans ce cas de la solidarité, où est l’aspect moral ?), il faut signaler que la CMU ne relève pas des cotisations sociales, mais de l’impôt. Cotiser ne vous rend donc pas « solidaire » envers les plus pauvres. La CMU, d’invention récente, est comparable aux systèmes américains Medicare et Medicaid, plus anciens.
Mythe 6 : la Sécurité sociale a permis à une large population de se soigner.
La réalité : cette affirmation est une pétition de principe qui fait fi de la réalité historique.
Historiquement, les médecins ont toujours soigné même ceux qui n’avaient pas de ressources pour payer leurs honoraires. Le serment d’Hippocrate le prévoit : « je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera ». Dans le passé, il n’y avait pas de tarif conventionné : les médecins adaptaient leurs honoraires aux moyens de leur patient, ils pratiquaient ainsi une solidarité directe au niveau le plus proche du terrain. Vous pouvez relire tout Zola, vous ne trouverez pas d’exemple d’un médecin qui ait refusé des soins à un malade sous prétexte que celui-ci ne pouvait pas payer.
Mythe 7 : la Sécurité sociale (assurance maladie) est gratuite.
La réalité : la gratuité n’a pas de prix, ou plutôt : elle coûte très cher !
Cette « gratuité » de l’assurance maladie coûte aujourd’hui plus de 13% du salaire complet (à comparer avec les 12% initiaux de 1945, pris sur le salaire complet, qui représentaient le total assurance maladie + assurance vieillesse + assurance accidents du travail). Notons que pour certaines catégories d’assurés privilégiés (fonctionnaires, salariés SNCF…) les cotisations sont plus basses.
Une assurance maladie privée offrirait les mêmes prestations pour beaucoup moins cher, même pour un smicard.
Le coût de l’assurance maladie pour un salarié (exemple pour un smicard, salaire arrondi par commodité à 1300€[4]) :
| Versé par l’employeur | retenues | base | Taux |
Salaire de base | 1300 | | 1300 | |
CSG non imposable | | 66 | 1300[5] | 5,10% |
CSG | | 31 | 1300[6] | 2,40% |
CRDS | | 6 | 1300[7] | 0,50% |
Assurance maladie part salariale | | 10 | 1300 | 0,75% |
| | | | |
Assurance maladie part patronale | 166 | 166 | 1300 | 12,8% |
| | | | |
Total retenues d’assurance maladie | | 279 | | |
Le salaire complet est autour de 2000€. La part prélevée pour l’assurance maladie en représente plus de 13%. Notez qu’on n’a pas tenu compte des cotisations d’assurance maladie complémentaire (mutuelle), versées également par l’employeur, qui augmenteraient encore le montant prélevé.
Le total des retenues dues à l’assurance maladie seule sur l’année serait de 279x12=3348€.
Or il y a des assurances santé qui coûtent 1300€ par an ! (cf la compagnie anglaise Amariz, pour des prestations équivalentes à la SS française, http://www.amariz.co.uk/fr/products.shtml).
Pour un cadre ou un travailleur indépendant qui gagnent bien leur vie, les cotisations prélevées au titre de l’assurance maladie représentent souvent de 10000 à 15000€ par an, alors qu’avec 3500€ ils pourraient avoir une assurance santé privée haut de gamme.
[1] Jusqu’en 1985, le Centre national de transfusion sanguine a sciemment distribué des produits sanguins, dont certains contaminés par le virus du sida à des hémophiles (2000 victimes contaminées).
[2] qui a surtout montré l’inefficacité de l’hôpital public : désorganisation des services, RTT, saturation des urgences…
[3] Voir « la guerre des coûts public-privé bat son plein » : http://www.ifrap.org/Sante/Enquete-guerre-des-couts.htm
[4] Smic mensuel brut en euros pour 151,67h de travail : 1254,28€ (http://www.insee.fr/fr/indicateur/smic.htm)
[5] La base est en fait un peu différente : 97% du salaire brut majoré des contributions patronales de retraite supplémentaire et de prévoyance complémentaire, puis diminué de 3% pour frais professionnels. Nous prenons un chiffre arrondi, la différence a peu d’influence sur le calcul. Voir « Taux et assiette des cotisations sociales » : http://www.net-iris.fr/indices-taux/4-taux-et-assiette-des-cotisations-sociales.php
[6] voir note 1
[7] voir note 1
6.6.07
Chloé et Zoé
Bravo à lui, c'est moins barbant que quand c'est moi qui explique...
L'hôpital public nuit gravement à votre survie
Et c'est nettement moins amusant : accident de radiothérapie d'Epinal : un cinquième patient décédé.
On croirait qu'ils l'ont fait exprès pour que les libéraux que nous sommes puissent disserter à loisir sur un nouvel exemple de l'irresponsabilité du secteur public, qui a cherché sciemment à minimiser le plus longtemps possible cet accident de radiothérapie. Incapables de comprendre un logiciel en anglais, des fonctionnaires de cet hôpital d'Epinal, sans doute frais émoulus de l'EducNat française où l'alphabétisation est en option, ont causé la mort de cinq personnes, parmi vingt-quatre gravement surirradiées, ceci entre 2004 et 2005. Bien sûr, ils ont été sévèrement grondés (les fonctionnaires), et suspendus "à titre conservatoire" par le ministre. On ignore s'ils continuent à rayonner d'intelligence et de conscience professionnelle sur leur lieu de travail...

Absence d'information des malades, retards "inadmissibles" selon Xavier Bertrand (Monsieur manger, bouger, temporiser, déblatérer, déficiter), "défaillances" dans la "gestion de la crise", voilà le système de santé à la française que-tout-le-monde-nous-envie. Pas étonnant qu'un abruti franchouillophile tel que le gros Michael Moore lui trouve des qualités !
Vous croyiez peut-être que le scandale du sang contaminé ou la canicule de 2003 c'était de l'histoire ancienne ? C'est que vous ne faites pas assez confiance à la thanatocratie esclavagiste qui nous gouverne pour inventer de nouveaux sujets d'indignation !
Confier sa santé à un fonctionnaire est un acte presque aussi téméraire que de croire aux
Très bientôt, accrochez-vous à vos cartes
5.6.07
Libérez Paris Hilton ! Free Paris Hilton !

Les libertariens condamnent la pénalisation des "crimes sans victime", et là on est exactement dans ce cas de figure. Voilà pour ceux qui croient que les Etats-Unis sont un pays de liberté. C'est un pays où l'arbitraire étatique règne, pas autant qu'en France, certes, où les libertés sont de plus en plus menacées (notamment la liberté d'expression), mais concernant Hilton le juge a eu certainement la main lourde, si on en croit ce que dit la pétition qui circule pour la libérer. Justice de classe à l'égard de la riche héritière, dont le seul défaut (en plus d'être blonde) est de porter comme prénom le nom de la capitale de la Frââânce ?
Comment ça se passerait dans une société libertarienne ? La société propriétaire ou gestionnaire de la route pourrait envisager diverses mesures de rétorsion envers les contrevenants qui mettent la vie des autres en danger. Mais ça ne saurait jamais aller jusqu'à un emprisonnement ou même seulement une amende, tant qu'un dommage n'a pas été causé à autrui (ou à sa propriété). En revanche, elle pourrait exclure les conducteurs/trices dangereux/euses en leur refusant l'accès à la route (exercice légitime de son droit de propriété). Voilà qui serait autrement efficace et moins infâmant qu'une peine de prison injustifiée, d'une durée totalement arbitraire.
Le rapport avec la Sécurité sociale française ? Aucun, sauf qu'il faudra penser à apporter des oranges aux dirigeants de la Sécurité sociale quand eux aussi ils seront en prison...
4.6.07
3.6.07
Des candidats qui ont quitté la Sécu...
Plusieurs autres personnes ont aussi notoirement quitté la Sécu et je m'en suis fait l'écho dans ce blog (utiliser le moteur de recherche en haut à gauche pour retrouver les articles correspondants) : outre évidemment Claude Reichman en 1994 (rééditant avec succès la tentative de Christian Poucet et Daniel Pistre), il y a les docteurs Jean-Michel Faustin, Bruno Gomez, Faraj Chemsi, et au moins deux salariés : Cédric Chevalier et Frédéric Dumas.
1.6.07
La tentation suisse
Italie, Angleterre, Espagne peuvent avoir leurs avantages. J'ai examiné le cas de la Suisse parce qu'elle est en Europe, sans avoir les désavantages de la plupart des pays d'Europe.

Cela signifie en pratique que les autorisations de séjour ne sont plus contingentées. N'importe qui peut venir s'établir en Suisse et y travailler. Il suffit de formuler une demande d'autorisation de séjour, pour autant que l'on réside et exerce une activité lucrative pendant plus de 90 jours (en-dessous du seuil de 90 jours, il y une simple obligation d'annonce). La demande d'autorisation de séjour, moyennant le respect de quelques dispositions annexes (par exemple disposer d'une assurance santé), ouvre le droit au permis. Je remercie pour toutes ces précisions Philippe Ehrenström, avocat à Genève, qui tient un blog droit du travail en Suisse.
Pourquoi quitter la France pour aller en Suisse ? La Suisse n'est pas un paradis fiscal comme certains crétins d'altermondialistes le croient (même si on y vole moins haut qu'en France, ce qui n'est pas difficile), tout y est plus cher (ce qui va avec un niveau de vie qui est aussi nettement plus élevé), et il n'est pas forcément facile d'y trouver du travail (d'autant plus qu'ils sont plutôt protectionnistes et ont tendance à favoriser les autochtones).
En réalité, il y a beaucoup d'avantages à quitter la Soviétie française pour le pays de Guillaume Tell, surtout pour quelqu'un qui y exercerait en indépendant (c'est un peu moins intéressant pour un salarié). Après une petite enquête, voici les avantages que j'ai trouvés :
- pas besoin de tenir de comptabilité ni d'être inscrit à un quelconque registre du commerce pour un chiffre d'affaire annuel inférieur à 100000 CHF (environ 60000 euros) ; en France, le seuil, sauf erreur de ma part, est de 3200 euros (et à partir de 15245 euros, vous devez facturer de la TVA)...
- quitter la sinistre SS devient une amusante opération ; un indépendant peut souscrire à n'importe quelle assurance santé suisse ou non suisse, faisant une économie gigantesque par rapport à la France soviétique qui, pour un salarié, prend une grosse partie du salaire complet pour des prestations ridicules.
- plus intéressant et moins connu : le fait que la Suisse soit un paradis bancaire avec secret bancaire "fort" vous donne indirectement une "marge de manoeuvre" fiscale appréciable. En effet, personne, pas même le fisc local (en fait, cantonal) ne peut contrôler vos revenus ni l'état de vos comptes (sauf bien sûr avec mandat judiciaire suite à un délit tel que détournement de fonds ou escroquerie). Vous pouvez donc mettre un peu n'importe quoi dans votre déclaration fiscale, surtout si vos revenus ne sont pas de source suisse (travail par Internet...). Il faut bien sûr que ça reste cohérent avec votre train de vie (vos trois Rolls ne passeront pas inaperçues, bien que ce soit plus banal de ce côté-là des Alpes). Un revenu de 50000 CHF semble correct, si j'en crois switzerland is yours, et moins encore sans doute. A comparer avec la France, où il n'y a aucun secret bancaire (avec un fichier Ficoba des comptes bancaires accessible à des tas de gens plus ou moins bien intentionnés : fisc, douane, huissiers...).
- enfin, le cadre de vie et l'environnement de travail sont plus favorables qu'en France, pays de la grève, de l'envie, du ressentiment et de la haine pour ceux qui réussissent ou simplement travaillent. Le pays est beaucoup plus stable politiquement et économiquement. Pour mesurer combien la France s'est enfoncée en 30 ans dans le collectivisme, il suffit de comparer le taux de change des monnaies : en 1970, le franc suisse et le franc français étaient à égalité ; 30 ans plus tard, à force de dévaluations et de socialisme, le rapport était de 1 pour 4 (voilà un impôt souvent oublié et pourtant capital : l'inflation). Les emmerdeurs légaux que sont les fonctionnaires et les politiciens sont aussi beaucoup moins présents qu'en France, et donc moins nocifs.